Aux portes du désert

Au bord de mes désirs
Loin bien loin du pire...
Mes rêves persévèrent

--------------Mowël Bêtiol

dimanche, janvier 21, 2007

« LAM.HA.BBA »
Entrée : la lampe magique et le « musi-cristal » (instrument fabriqué avec des verres cassés, rythme à 5 temps), la lampe tempête, le crapaud de bois.
Tomber de rideau :
C’est quoi, ça ?
Un clavier électrique !
Mais, nous sommes le Trio 3 + ½ ! Où il est le demi ?
Le demi-quoi ?
Le piano demi-queue ! 2 m de long et environ 350 kg tout de même
Il est malade !
HMMMmm, vrai, je suis très inquiète vous savez, je n’ai pas encore trouvé le docteur-ès-piano à queue ancien : 109 ans il a, mon vénérable instrument et …
Fô dire, être nomade avec un tel piano, partir de Provence pour arriver aux Portes du Désert, fô être un peu beaucoup fofolle, non ?
Bon ! Piano ou clavier, ça n’a rien à voir, et encore moins à entendre, musicalement, mais … c’est la vie ! De plus, ce clavier, il est un peu caractériel : le volume de certaines notes est parfois impossible à maîtriser et ça fait « PROOOAAAHHhhh » ! Je m’y suis habituée et je fais tout ce que je peux pour l’éviter ce sol bémol-là, Ha ha ha, ce sol bémol-là, mais il m’arrive encore parfois de me laisser surprendre… S’il te plaît, clavier, sois sage ! Merci !
Tu parles aux objets, toi ?
Bien sûr ! aux animaux, aux arbres, au vent, aux étoiles… Pas toi ? tu devrais essayer… Quand ils me répondent, je leur fais confiance, ils sont plus fiables que bien des humains !
Alors, il était une fois,
kanzaman,
au désert,
un petit âne blanc.
Et Lalla Fatma, la Madame Yvonne de Tinfou, grande amoureuse de la lumière, des étoiles, du vent, du silence du désert.
LE CHANTEUR DU SILENCE
Simultanément avec la traduction amazighe : Lahcen h.
C’était le chanteur du silence. Des milliers de personnes venaient se taire avec lui dans d’immenses salles et sortaient deux heures plus tard pénétrés de son silence. Le chanteur silencieux leur avait tellement parlé, tellement dit en ne disant rien qu’à la sortie de ce grand spectacle – et en fut-il de plus grand ? – les spectateurs éclatèrent de joie et s’embrassèrent. Le chanteur vint alors signer ses disques où ce n’était (sur chaque face) qu’un enregistrement de cinq mille personnes qui se taisaient ensemble face au chanteur qui se taisait encore plus fort. Peut-on se taire davantage que se taire ?
Et on entendait en stéréophonie le va-et-vient du silence, la communion silencieuse entre le chanteur et les 5000 personnes de son public, le va-et-vient du silence dans le spectre duquel se cachent toutes les musiques.
Julos BEAUCARNE
Alors, voici une musique : « Le petit âne blanc » ,
histoire sans paroles.
Œuvre pour piano (1922) Jacques IBERT
Dites-moi, ce petit âne qui semble passer ses journées à s’amuser, qui s’occupe de lui ?
C’est le petit âne de Lalla Fatma
LA RONDE DES ANS
Précédé du texte berbère « Lalla Fatma » : Lahcen h. et Lîlâ b.
Madame Yvonne a 50 ans
Mais il lui semble étonnamment
Qu’elle a toujours ses 25 ans
Et que sa vie est un roman
Madame Yvonne a 25 ans
Madame Yvonne a 50 ans
Sur ses épaules négligemment
Elle jette une fourrure d’argent
Pour rester belle il faut encore
Pas mal de fric ou c’est la mort
Madame Yvonne a 50 ans
55 ans, 65 ans
Elle a toujours tous ses amants
Ils ont encore leurs 25 ans
Et se ressemblent curieusement
L’amour est vraiment déconnant
Madame Yvonne a 65 ans
70 ans, 75 ans
Madame Yvonne se demande en vain
Si elle peut accorder sa main
A ses amants de 50 ans
Elle qui pourrait être leur maman
Madame Yvonne a 75 ans
80 ans 85 ans
Ne lui demandez pas son âge
Madame Yvonne dit que le temps
Et la vie font de beaux voyages
Que l’amour va tambour battant
Madame Yvonne a 85 ans, 90 ans, 95 ans
125 ans, 1700 ans, 17000 ans, 53000 ans, 300000 ans
Paroles et Musique : Bertille 2005
Elle dort Lalla Fatma.
Elle ne dort pas encore pour toujours. Elle profite de son repos bien mérité, enfin, au désert. Parfois, pas souvent, elle repense à ses 25, 30, 35 ans, jeune femme solitaire émigrée à Marseille. Elle se demandait : que faire pour trouver la joie alors que j’ai les genoux vides ? Elle en a cherché des réponses à cette question…
IKHWA WAFOUD
Paroles et Musique : Hamid h .
Que faire ? comment faire ? pour aller vers la joie … Quand elle ne trouvait pas de réponse qui sonne juste à son cœur, elle en faisait parfois de terribles cauchemars.
CAUCHEMAR
Introduction : (Orgue) 4/4 F- C
Mouvement 1 (Electric piano) 5/4 !!: B- ! B-/A ! B-/G ! B-/E :!! F-Δ Rythmique Blues
J’ai fait un cauchemar
J’ai fait un cauchemar
Me suis raconté des histoires
Des histoires plutôt noires
Noires noires noires très noires
Des histoires de terroirs
Des histoires de territoires
Des histoires de savoirs
Des histoires de pouvoirs
J’ai fait un cauchemar
Que tu étais
Que tu es
Que tu seras
Mon, mon, mon…
- MEURS !
(Respirations par halètement au plexus avec des à-coups,)
Mouvement 2 Adaptation début « Marche funèbre « de Frédéric CHOPIN :
trio vocal, piano, percus…
Peur peur
Pleurs pleurs
Horreur
Terreur
Maman, ma mère, peur, si peur, la guerre, la misère, les assassinats au nom d’une foi, terreur, terreur, horreur, cauchemar
Trio vocal puis piano solo fin 1er paragraphe « Marche funèbre »
Reprise mouvement 1
J’ai fait un cauchemar
Que tu étais
Que tu es
Que tu seras
Mon, mon, mon…
Mon assassin ?
J’veux pas y croire
A ces histoires trop noires
Et pourtant…
Paroles et Musique : Lîlâ b.
Villes sur Auzon, printemps 2003
Touda Kasbah, Talate, Ouarzazate, 06/08/2006
Réveille-toi, Lalla Fatma, réveille-toi, réveille-toi de ce cauchemar. Et avant de te rendormir, fais-toi un bon tournicotis !
C’est quoi, ça, un tournicotis ?
Oh bé c’est comme à la radio ou à la télé, tu tournes (ou tu appuies sur) le bouton, tu zappes, tu changes de chaîne quoi !
D’accord, les chéris ! Merci
TOURNICOTIS
Grille : 3/4 !!: CCG ! CCG ! CFG ! CCC ! AAA ! GGG :!!
Tourne tourne tournicotis tournicotis tournicotons
Tourne tourne tournicotis tournicotis tournicotis tournicotons
Paroles et Musique : Lîlâ b.
Villes sur Auzon, printemps 2003
Incroyable, regardez, ça marche, elle se rendort, tranquille… C’est sûr, elle va faire un beau rêve, cette fois-ci….
(Lam’ba pousse un grand soupir d’aise)
RÊVE
(une femme dort, respiration paisible)
Introduction : 6/8 mi mi mimmmmm
Grille 1 : ¾ C E- A- G
Soupirs soupirs
Sourires sourires
Ouvrir s’ouvrir
Je fais ce rêve
Où tu es
Mon mon mon…
Hm !
J’me raconte des histoires
Des histoires des histoires
Des histoires de lampe magique
J’me raconte des histoires
Et toi ? et toi ?
Tu t’racontes des histoires ?
Eh ! Pardine !
Nous nous racontons tous des histoires
Et toi, Lam ha ?
Et toi, Ha ha ?
J’me raconte des histoires
Ils s’racontent eux aussi des histoires
J’leur raconte des histoires
Ils m’racontent à moi des histoires
Et moi moi moi Ha ha ha
Moâ moâ moâ
J’y crois j’y crois j’y crois Ha ha ha
Croâ croâ croâ
Ha ha ha
Grille 2 : 5/4 F- F- F- F
B- B-7 F- F-7
C- C-7 B- B-7
F-7 G-7 Ab-7 C-7
C’est le blues
De la joie
A Touda Kasbah
Talate !
Ouarzazate !bis
Halleluya Halleluya !
Nous sommes si sérieux
Soyons joyeux
Soyons soyeux
Soyons moelleux, soyeux, joyeux joyeux joyeux
Doux doux doux doux doux
Alléluia
Grille 3 : 5/4 !!: F-7F-7/B-B-B- ! ./. ! CC/F-F-F-7 !B-B-B-B-B- :!!
Chantez dansez embrassez qui vous voulez
Retour à Intro et Grille 1
J’me raconte des histoires
Des histoires des histoires
Que tu étais
Que tu es
Que tu seras ha ha ha
Mm Mm Mm
Hou hou houRRrrrr’
Amour, es-tu là?
- x mesures de silence
Wahâ !
LAM.HA.BBA ?
une mesure de silence
Nâm !
Paroles et Musique : Lîlâ b.
Villes sur Auzon, mai 2003
Talate, 06/08/2006 ; 02/09/2006
Oh quel beau rêve ! Ha ha ha, un rêve idiot oui… Je sais bien que mon petit âne blanc est un peu bizarre, un peu … fou ! mais quand même, parler avec un …
(me retourner pour mettre presto le nez rouge du narrateur)
ETRE ANGE
Etre ange
C’est étrange
Dit l’ange
Etre âne
C’est étrâne
Dit l’âne
Cela ne veut rien dire
Dit l’ange en haussant les ailes
Pourtant
Si étrange veut dire quelque chose
Etrâne est beaucoup plus étrange qu’étrange
Etrange est !
Dit l’ange en tapant du pied
Etranger vous-même
Dit l’âne
Et il s’envole….
Jacques PREVERT
(retirer le nez rouge, aller au clavier en chantonnant marmonnant : rêve, cauchemar …)
Attention : manquent les grilles
FLASH
Rêve ou cauchemar ? Rêve et cauchemar … Fô ces deux histoires ! Quelle drôle d’histoire …
FLASH
Je vois !
FLASH
Voir c’est aimer
FLASH
Aimer c’est partager
FLASH
Partager les terroirs
FLASH
Les territoires
FLASH
Les pouvoirs
FLASH
Partager les histoires
FLASH FLASH FLASH
FLASH
Des histoires d’amour?
Tant et tant d’amour...
Donné ?
Reçu ?
Qu’importe ! Je t’aime…
Chanson 1
Veuille-le, le la lon lère !
Je nous le, et la souhaite, ! (bis)
L’amour et la fraternité !
Je vois
Et tu vois quoi ?
Quoi ?
Koi koi koi
Koâ koâ koâ
Kouak !
Kou-a-keu-euh
Heu heu heu
Je crois…
Croâ croâ croâ
Desserrons les dents, les poings, les ventres…
Ko-â-keû Ko-â-keû
C’est con paske
Paske koi ?
Paske
Paskeu keu koi ?
Paskeu keu
Keu keu keu
PAR CE … QUE
J’ai dit :
Aime-toi
Aime-nous
Nous trois plus un demi
Ha ha ha (rires ternaires moqueurs jusqu’à « SET »)
Oh … Ha ha ha, aimez-les
Vous deux
Vous cinq
Vous sept.
SET et
Fin du jeu !
Chanson 2
Binaire Lam’ba !
Lam’ba !
Lam’ha !
Lam’ha ! (bis)
Ha’ha !
Ha’ha !
Ha’ha ha !
Ternaire Lambalam !
Lambalam ! (ter)
Hahaha !
Hahaha !
Coda LAMHABBA
(reprendre les rires ternaires, légers)
Soyons joyeux, Ha ha ha …
Mon amour, combien d’étoiles déjà as-tu rencontrées ? en rêve ? et … pour de vrai ?
Sommes-nous éveillés ? (grand silence)
Le silence est dans l’air
Le silence est partout,
Au désert…
SILENCE ! (entrée guimbarde)
J’écoute …
(Régie lumière : flash et noir complet)
Paroles et Musique : Lîlâ b.
Villes sur Auzon, mai 2003
Talate, 06/08/2006 ; 02/09/2006
RABBI BAÂTH FINA MAJANIN
traduction arabe classique : Aziz AÏT-OUZDI
Ô Dieu, envoie nous des fous
« Heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière »

Ô Dieu, envoie nous des fous,
Qui s’engagent à fond,
Qui oublient,
Qui aiment autrement qu’en paroles,
Qui se donnent pour de vrai et jusqu’au bout.
Il nous faut des fous,
Des déraisonnables,
Des passionnés,
Capables de sauter dans l’insécurité ;
L’inconnu toujours plus beau de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
Epris de vie simple,
Aimants de la paix,
Purs de compromissions,
Décidés à ne jamais trahir,
Méprisant leur propre vie,
Capables d’accepter n’importe quelle tâche,
De partir n’importe où ;
A la fois libres et obéissants,
Spontanés et tenaces,
Doux et forts.
Ô Dieu, envoie nous des fous.
°°°°°
Les fous, elle les aime bien, Lalla Fatma, surtout des fous de ce genre-là ! Ils font la vie plus paisible, plus simple… Ils savent bien, eux, qu’ils ne sont pas éternels.
DOUNIT AWSTAMENT’
Précédé du texte « Tu n’es pas éternel » : Lîlâ b.
Tu n’es pas éternel ! Ne crois pas tout ce qu’on te dit : les riches comme les pauvres passent dans la vie et s’en vont les mains vides. Où sont-ils ceux qui sont partis dans l’Être Suprême ? Ne fais pas confiance à la vie. Dounit awstamente.
Les vivants d’aujourd’hui sont les tombes de demain. Tu n’es pas éternel.
C’est la vie : certains arrivent, d’autres passent. Nous finirons tous enterrés, nous le savons.
Tu n’es pas éternel (bis)
Paroles et Musique : Lahcen h.
Tu n’es pas éternel… Nefais pas confiance à la vie ! Mais tant que nous sommes vivants, soyons joyeux, vraiment, le plus possible. La vie est parfois tragique, néanmoins, la vie est un jeu ! Et dans ce monde de fous, si tu n’es pas fou, tu es fou… tu …es fou… tu… es foutu !
FAISONS JOUJOU
traduction amazighe : Lahcen h.
Refrain
Faisons joujou
Pour ne pas dev’nir fous
La vie est un jeu
Si on joue
C’est mieux
Couplet I
Y’en a qui jouent
A fair’ la guerre
Mais est-ce vraiment sérieux
Y’en a pour qui c’est si sérieux
Que leur vie ils l’enterrent
Y’en a qui jouent avec la vie
D’autres qui se jouent de tout
C’est du pareil au même
Tous on arrive
Au bout
Couplet II
Mais au bout
Est-ce fini
Ou bien c’est l’infini
Le jeu est terminé
Ou doit-il continuer
La question est posée
Mais qui pourra trouver
Ne me prends pas la tête
J’veux pas
Qu’le jeu s’arrête
Paroles et Musique : Alexandre GROTHENDIECK
Reggae
Refrain : A D E D (4 fois)
Couplet : A E D E (8 fois)
Déjà traduit en anglais, allemand, hollandais et testé en « live » plein air, public européen de 250 personnes, grand éclat de rire et beau chant polyglotte.
en me décoiffant follement
Ah la la, vous savez ce qui me prend la tête, à moi ? Je ne sais plus comment me coiffer. Si je me faisais la boule à zéro
Quoi ? la boule à quoi ?
La boule à zéro ! je me rase, quoi.
Oh non
Et pourquoi ? ce serait commode…
CRÂNES D’OIGNONS
Au temps d’Cromagnon
Z’avaient des chignons
Chez les pharaons
Z’avaient les ch’veux longs
Perruques papillotes
Ils ont tout porté
Tonsure ou bien loques
Catogan noué
Aujourd’hui la nouvelle mode
Nouvelle mode c’est bien commode
C’est les crânes rasés
Crâne d’oignon
C’est mignon
Crâne d’oignon
C’est tout rond
Y’avait eu les fafs
Au crâne rasé
Mais qu’est-ce qu’on agrafe
Sans aucune idée
Z’ont eu les crânes d’œuf
Z’ont été crâneurs
Les keums comme les meufs
N’ont plus de coiffeur
Crâne d’oignon
C’est mignon
Crâne d’oignon
C’est tout rond
Z’ont eu les ch’veux verts
Z’ont eu les ch’veux blonds
Des têtes de pivert
Pour faire sensation
Z’ont eu la crinière
Des punks iroquois
Indiens aux manières
De vrais coqs gaulois
Adieu les petites couettes
Les p’tites queues d’cheval
Aujourd’hui c’qui est chouette
C’est l’crâne rasé, original !
Crâne d’oignon
C’est mignon
Crâne d’oignon
C’est tout rond
mettre la casquette, devant derrière évidemment
Casquette de rappeur
Sur le crâne rasé
Reste une lueur
Quand tout n’est pas râpé
Qu’importe la coiffure
Sous les crânes voyez
Ce qui est l’plus dur
C’est d’avoir des idées
Et de décider la boule à zéro
Ou le cheveu en brosse
La tête d’un héros
Ou celle d’un féroce
La tête d’un bébé
Qui fait craquer
Comme les oignons
Qui font pleurer
Quand l’important dans la vie
C’est de pas SSSSSssss’ennuyer
Quand l’important dans la vie
C’est de pas SSSSSsssse barber
Quand l’important dans la vie
C’est de pas SSSSSssss’ SE RASER !
Paroles et Musique : Bertille 2005
Enlever la casquette
Comment peut-on s’ennuyer dans la vie ? Nous avons tous des rêves : osons oser tout faire pour en réaliser au moins un, le plus important. Lalla Fatma, à Marseille, elle a mis 22 ans pour réaliser son rêve : voir la Tour Eiffel ! Son voyage vers la ville des Lumières, en TGV, Train à GGRRrrande Vitessssse, quel merveilleux souvenir, avec cette rencontre incroyable
ENTRE PARIS ET AIX
Dans le train, tous ils s’entassent
Se précipitent, cherchent leurs places
Les portes claquent, les enfants hurlent
Mais personne, personne ne bouscule
Ce type avec un bébé qui dort à côté
Le paysage qui passe
S’efface sans laisser de traces
Depuis Notre-Dame de la Garde
Les gens bavardent
Moi je regarde
Ce type avec un bébé qui dort à côté
On roule à 300 à l’heure
Lui pose son regard ailleurs
Il est en train de pianoter
Sur un tout petit soulier
Ce type avec un bébé qui dort à côté
Et je me demande
Où vont les rêves des enfants
Et je me demande
Où vont les rêves grands
Ce n’est pas l’Orient Express
Juste un moment de répit
Dans un train à grande vitesse
Entre Paris etAix
Et je me demande à quoi cet homme pense
Le Bonheur ? C’est fragile,
Le sait-il ? le sait-il ?
Et je me demande pourquoi je pense
A mon errance , à mon enfance
Sur quel pied je danse ?
Je me sens en exil
Entre ici et nulle part
Lui reste immobile
Au milieu du hasard
Ce type avec un bébé qui dort à côté
Paroles : Serge Gonzales ; Musique : Lîlâ b.
Quel beau voyage ! Elle en parlait souvent à Marseille, avec son amie Fatima, lorsque toutes deux elles se posaient cette question essentielle « N’kratar antob ? » Qu’appelle-t-on « La voie juste » ? Ne dit-on pas que tous les chemins mènent à Rome ? Et ce jeune fiston, petit dernier de Fatima, 11 ans à peine et déjà poète : quelle belle chanson il a écrite pour sa maman
DARRI DARRI YAT YMMA
Précédée du texte «Lui, il a une maman pleine d’amour » : Lîlâ b.
Lui, il a une maman qui est pleine d’amour, qui s’inquiète lorsqu’il n’est pas là,. Qui a vieilli prématurément, mère de trop d’enfants. Qui s’affole lorsqu’elle entend des ragots sur ses petits. Que Dieu lui prête longue vie, encore, puis l’accueille en sa demure, elle et tous ceux qui l’écoutent, lui, qui a une maman pleine d’amour.
Paroles et Musique : Lahcen h.
Elle aimait beaucoup chanter avec ce jeune garçon, Lalla Fatma, particulièrement « Dans le Port d’Amsterdam » de Jacques BREL , que la radio diffusait alors plusieurs fois par jour. Mais quand elle chantait seule, c’était une parodie assez ahurissante qu’elle avait concoctée, en pensant à l’une de ses voisines …
DANS LA VIE DE CETTE DAME
Dans la vie de cette dame
Les lendemains qui chantent
Sont des rêves qui hantent
Ses nuits bien trop calmes
Dans la vie de cette dame
Y’a des matins qui dorment
Sans que le jour enflamme
Son quotidien trop morne
Dans la vie de cette dame
Y’a des amours qui meurent
Pleins de rir’s et de larmes
Aux premières erreurs
Dans la vie de cette dame
Y’a des amours qui naissent
Dans le carnet d’adresses
Où s’épanche son âme
Dans la vie de cette dame
Y’a des homm’s qui dérangent
Sa douceur d’archange
Par trois mots hésitants
Ils se montrent les dents
Pour une histoir’ de thunes
Une histoir’ de rancune
Pour un quelconque amant
Et ça sent le cocu
Jusque dans le cœur des rit’s amoureux
Que leurs sens invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent lentement
Contemplent leur défaite
Referment leur braguette
Et sort’nt en s’ignorant
Dans la vie de cette dame
Y’a des matins qui chantent
Quand parfois elle pense
A rire de ses drames
Et ça tourne et ça danse
Comme des soleils crevés
Dans son cœur déchiré
Par bien trop de souffrances
Et leur tord le cou
Pour ne plus en mourir
Jusqu’à c’que tout à coup
Le souvenir expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ell’ ramèn’ ses entraves
Jusqu’en pleine lumière
Dans la vie de cette dame
Y’a des hommes qui boivent
Et qui boiv’nt et reboivent
Et qui reboiv’nt encore
Ils boiv’nt à la santé
Des amis de Madame
Pour un monde meilleur
Enfin, ils boiv’nt aux dames
Qui leur donnent leurs jolis corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour un « je t’aime encore »
Et quand ils ont bien bu
La plant’nt le nez au ciel
Fil’nt vers d’autres étoiles
Et je ris (Hi hi hi ) comme ell’ pleure (Hmmm)
Sur les homm’ (Ho ho hom’) ’s infidèles (ter)
Paroles : Maurad Mancer,
Musique : Lîlâ b.
(Parodie de « Le port d’Amsterdam » Jacques BREL)
Avait-elle pris une voie juste, cette dame-là ? Elle seule, et Dieu, Allah, en sont juges…
NEKRATAR ANTOB
Paroles : Lahcen h. ; Musique : Hamid h.
Cette dame, elle était, elle aussi, une femme tout simplement, une de celles nombreuses qui ont tant peur de vieillir… Cela la faisait sourire, Lalla Fatma, ce déni du temps qui mûrit les épis et les fruits, ce temps qui marquait certes son visage, modifiait sa silhouette, mais aussi éclairait son regard, épanouissait son sourire, tant elle y croyait ! A son retour au désert, dont chaque ride la rapprochait. Même lorsqu’elle regrettait de ne pouvoir se mêler à ces jeunes marseillais qui dansaient sur la jetée des boogies-woogies endiablés
UNE FEMME TOUT SIMPLEMENT
Refrain : Une femme tout simplement (bis)
Nature naturelle
Belle et rebelle
A la caricature
A la morsure du temps
Belle et rebelle
Tout simplement
Une femme tout simplement
Couplet1: Mais mine de rien
Rien que pour ma mine
Quelques vitamines
Un rien de fond de teint
Des soins du visage
Aux parfums délicats
Conservent l’éclat
De ma fleur de l’âge
Jogging super-ligne
Quand la fesse s’affaisse
Que la graisse l’agresse
Comme une tumeur maligne
Régime de fruits
Pilule gélule repos
Pour défendre ma peau
Rester celle que je suis
Couplet2 : Un buste robuste
Parfait jusqu’au bassin
Le dessin de mes seins
Sur une silhouette juste
Debout au balcon
Brodé de dentelles
Signé Cacharel
Ils défient l’horizon
Pour le firmament
De perfides massages
D’amants de passage
Pas sages évidemment
Le psy qui me suit
M’a ouvert le cœur
Arracher la peur
D’aimer celle que je suis
Couplet3 : Mais mine de rien
Rien que sur ma mine
Déjà se dessinent
Quelques petits riens
La ride assassine
Sous le soleil aride
Trois cheveux hybrides
Du sel à la racine
Piteux capitons
Où le corps capitule
Un ventre incrédule
Qui défie Benetton
Le psy me poursuit
Dans ma métamorphose
Demain c’est sûr j’ose
Aimer celle que je fuis
Paroles et Musique : Maurad Mancer Arrangement : Lîlâ b.
Suivi de « Rhapsodie-Booggie » Parodie de Rhapsodie hongroise N°2 de Franz Liszt : Lîlâ b.
C’était sa drôle de voisine qui jouait ça sur un vieux piano complètement désaccordé, fenêtres grandes ouvertes, ça ou un autre morceau, même qu’un jour elle lui avait dit le titre « Apophtegme »… Faites comme moi, regardez dans le dictionnaire ! Parfois, elle chantait aussi, tantôt une parodie du « Gentil coquelicot », qui faisait bien rigoler notre Fatma, tantôt une histoire de « Musique Interdite »…
GENTIL COQUELICOT
J’ai descendu dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin
J’en avais pas cueilli trois brins
Qu’un rossignol vint sur ma main
Il me dit trois mots en latin
Que les hommes ne valent rien
Rossignol, sois gentil
J’comprends l’latin
Chante-moi trois mots en douceur
Avec ton cœur
Oui, les hommes, je les aime bien
Oui, les hommes
Oui, les hommes, je les aime bien
Oui, les hommes, je les aime bien
Et les garçons, encore plus bien
Comment ?
Si si ! Et les garçons, encore plus bien
Des dames, il dit beaucoup de bien
Si si ! Des dames, il dit beaucoup de bien
Des demoiselles il ne dit rien
Rien ? Rien ! rien rien rien
Alors Messieurs, faites-le bien
Des demoiselles il ne dit rien
Des demoiselles il ne dit rien
Alors Messieurs, faites-le bien
Bien bien bien bien bien bien
Bien bien bien bien HHhhmmmMMM !
Parodie de traditionnel du patrimoine français : Lîlâ b.
Suivi de « APOPHTEGME N°3 » Marc VELLA
MUSIQUE INTERDITE
Refrain 1 : Le plaisir n’est pas la joie
Tu cours trop de lièvres à la fois
Couplet 1
Le lièvre au loin est un leurre
Pas forcément le meilleur
A trop courir pour demain
Le temps coule de tes mains
C’est ainsi l’instant s’enfuit
Tout à coup, c’est la nuit
Refrain 1
Couplet 2
La musique interdite
Etait jouissance maudite
Faire l’amour
Avec un piano, une guitare, un darbouka
Chanter à pleine voix
Pianissimo parfois
Tout cela indécent
Exhibitionnisme inconvenant
Le plaisir proscrit
J’ai implosé mon cri
Refrain 1
Couplet 3
En quête de plaisir
C’était le grand délire
Toi aussi, je le sais
Je t’ai vu disjoncter
Encore encore
Jamais assez
Plus loin plus fort
Si vous saviez
Reconnecte les circuits
A la vie, redis « Oui »
L’escalade interminable
Mène à la mort de sable
Petits grains de poussière
Amalgamés en pierres
L’explosion de lumière
Elle est une prière
Refrain 1 suivi de
Refrain 2 : Le plaisir deviendra joie
Je veux y croire, et moi, j’y crois
Couplet 4
J’attends l’harmonie
La magie
Elle vient parfois au rendez-vous
Puis s’échappe
A genoux je supplie de tout mon cœur
D’écarter ce malheur
Que Déesse
Point ne nous délaisse
Refrain 2
Couplet 5
Quand nous jouerons ensemble
Guitare piano darbouka
Lui et toi
Elle et moi
Vous et nous
Tout doux tout doux
Faire l’amour
Avec un piano,
Une guitare, un banjo
Chanter
Ô joie, liesse, allégresse
Refrain 3 : Le plaisir devenu joie !
Ô joie, liesse, allégresse ! (bis)
Coda : Le plaisir devenu joie
Alléluia alléluia
Paroles et musique : Lîlâ b.
Les Maillets, Malaucène, Printemps 1992
Attention : manque la grille
Oh la la, quelle histoire, j’ai rien compris
Oh la la, quelle histoire, j’ai tout compris…
Eh oui, c’était comme ça la vie de Lalla Fatma, la madame Yvonne de Tinfou… c’était sa vie ! Une belle aventure … Et maintenant, enfin, la voici de retour au désert !
LE DESERT EST MON DESSERT
Refrain : Le désert est mon dessert !bis
Sahara egal desserr !bis
Couplet 1
Aux portes du désert
Mes rêves persévèrent
A bord de mes désirs
Loin, bien loin du pire
Couplet 2
Du désert la lumière
La musique binaire
Du pas des dromadaires
Mettent ma tête en jachère
Couplet 3
Aux couleurs du désert
Bleu blanc rose orange vert
Le silence est dans l’air
En ce pays berbère
Couplet 4
Exit colère au désert
Partage allège misère
A chacun ses histoires
A chacun ses espoirs
Couplet 5
Fini le désert-détresse
Retour au désert-promesse
Femme souvent solitaire
Je repose au désert
Couplet 6
Pierres de feu du désert
Ebahissant mes yeux
Après la pluie venue des cieux
C’est la magie du désert
Couplet 7 = Couplet 1
Paroles et Musique : Lîlâ b.
Tinfou, mai-juin 2005
Touda Kasbah, TALATE , fin août- début septembre 2006
Sortie : Lîlâ et la lampe magique sur musique du désert qui continue…
Saluts, remerciements, saluts, reprise refrain ad libitum « Le désert est mon dessert » sans accompagnement, en sortant tous les trois, avec la lampe tempête, le crapaud de bois, …

1 commentaire:

Anonyme a dit…

maurad mancer

bravo !!!
et merci de chanter 2 de mes chansons, c'est un honneur qui me touche!

bises